M. J. B. D. T. E. R. O. D. P. M. [1649], SVITTE DV CATECHISME DES PARTISANS, OV DES RESOLVTIONS THEOLOGIQVES, Touchant l’Imposition, leuées & employ des Finances. Par M. I. B. D. E. T. E. R. O. D. P. M. , françaisRéférence RIM : M0_652. Cote locale : C_1_8.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 29 --

Tresoriers de France & des Eleus ?

 

R. Les mesmes raisons m’en pressent : Car pourquoy
trauaillent-ils ? à quelle fin, & pour l’interest de qui ?
N’est-ce pas pour le Roy, & pour soliciter les leuées des
Subsides, Imposts, Tailles & Subsistances qu’ils exigent
de toutes les Prouinces du Royaume ? n’est-ce pas la fin
pour laquelle ils ont esté establis ? Et s’ils ne satisfont
au deuoir de leurs charges, ne s’en prend-on pas à eux
solidairement ; de sorte qu’il n’y a aucune apparence de
refuser leurs droits.

D. Ne seroit-il pas plus expedient de supprimer ce
grand nombre de Tresoriers & d’Eleus, & donner des
Commissions à quelques hauts officiers du Conseil, pour
faire leurs fonctions ?

R. La question est problematique, & les raisons pour
& contre si égales, que ie ne sçay de quel costé pancher.
Car lorsque i’apprens de la premiere partie du iournal,
de ce qui s’est passé és assemblées du Parlement, qu’il y
fut dit le 7. Iuillet en presence de son Altesse Royalle
de sa part, de Monsieur le Chancelier, qu’il y a plus de
trois mille. Officiers dans les Elections ; à sçauoir, quatre
cens quatre-vingts trois Tresoriers, & le surplus d’Eleus,
qui en prenant leurs gages, absorbent sur les premiers
& plus clairs deniers des Tailles, plus de neuf millions
six cens mille liures, & que trente-cinq Intendans
suffisoient pour faire leurs charges. Ie concluds à leur
suppression. Mais d’autre part, faisant reflexion, que
Messieurs du Conseil de direction auoient, ou deuoient
auoir ces considerations, lors qu’on proposa leur establissement,
qu’ils ont traitté de bonne foy auec le Roy,
par leur entremise, & que le peuple n’a pas esté beaucoup



page précédent(e)

page suivant(e)