M. J. B. D. T. E. R. O. D. P. M. [1649], SVITTE DV CATECHISME DES PARTISANS, OV DES RESOLVTIONS THEOLOGIQVES, Touchant l’Imposition, leuées & employ des Finances. Par M. I. B. D. E. T. E. R. O. D. P. M. , françaisRéférence RIM : M0_652. Cote locale : C_1_8.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 28 --

Auguste, surnommé le Conquerant, estant bien & deuëment
informé des exactions violentes & extraordinaires,
que Guy Comte d’Auuergne commettoit sur ses
Subiets, le condamna à perdre sa Comté, & la reünit à
la Couronne de France. Mais le nombre des affaires se
multipliant iusqu’au poinct, que nos Roys ne les ont pû
decider en propre personne : Philippes le Bel establit le
Parlement de Paris en l’an 1294. Charles VII. celuy de
Thoulouse en 1444. celuy de Bourdeaux en 1451.
Louis XI. son fils, celuy de Grenoble en 1453. pour lors
Dauphin de France, & estant arriué à la Courõne, il establit
ceux de Dijon & de Prouence. Louis XII. celuy
de Roüen en 1499. Henry II. celuy de Bretagne en
1553. Henry IV. celuy de Nauarre, & Louis XIII.
celuy de Mets : Pour se décharger du faix des affaires
contentieuses qui arriuent entre leurs Subiets ; de sorte
que les Officiers des Cours Souueraines, & d’autres Iustices
Royalles Subalternes, employans leur vie & leurs
soins à rendre la Iustice aux Subiets de sa Majesté à sa
décharge, ne meritent-ils pas d’auoir la recompense
portée par les Ordonnances des Roys ? Dignus est enim
operarius mercede sua, dit le Sauueur du monde en Saint
Luc chap. 10. La seconde est, qu’ils ont financé aux
coffres de sa Majesté à cette condition : si bien, que comme
il est tres-iuste de payer l’interest de l’argent d’vne
rente fonciere ; pour se dispenser du payement des gages
& droicts des Officiers des Cours Souueraines : Il
faudroit renuerser tout l’Estat, & ouurir les grandes portes
des Palais, & des Chambres aux concussions, & à
l’iniustice ?

 

D. Faites-vous le mesme iugement à l’auantage des



page précédent(e)

page suivant(e)