M. J. B. D. T. E. R. O. D. P. M. [1649], SVITTE DV CATECHISME DES PARTISANS, OV DES RESOLVTIONS THEOLOGIQVES, Touchant l’Imposition, leuées & employ des Finances. Par M. I. B. D. E. T. E. R. O. D. P. M. , françaisRéférence RIM : M0_652. Cote locale : C_1_8.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 9 --

qui n’a jamais perdu de veuë les tours de Nostre-Dame,
me questionne d’vne chose, dont les enfans du berceau
le pourroient desabuser ; Ie me sens contraint d’auoüer
que cela me surprend extremément. Car de deux choses
l’vne, ou vous auez perdu le souuenir, de tout ce qui
s’est passé és celebres Assemblées du Parlement, depuis
dix-huit mois en ça, où vous auez vescu dans vne entiere
indifference des affaires du monde. Si vous estes
tombé dans le premier inconuenient, qu’elle apparence
de vous rafraichir la memoire d’vne chose, dont vous
ne pouuez estre asseuré d’en conseruer vn moment la
moindre idée ? Et si vous auez esté dans le second, vous
meritez encore moins d’en estre informé. Et de fait, n’est
ce pas vne chose ridicule à vous, de me demander la raison
pourquoy la Cour n’a pas pourueu par sa Iustice ; au
reglement de l’Epargne du Roy ? Qui ne sçait que toutes
ses Conferences n’ont euës autre but, que de faire
rendre compte de plus de cinq cens millions de liures,
qu’on a leué sur les Prouinces, dont il n’en reste pas vn
teston dans les coffres de sa Majesté ? N’a-elle pas poussé
ses saintes intentions, au de-là des violences extresmes,
qu’ont genereusement soufferts ses graues Senateurs ?
N’a elle pas fait plusieurs belles Remonstrances au Roy
& à la Rey ne Regente, pour iustifier ses iustes motifs,
qui estoient d’eux-mesmes suffisamment reconnus ? N’a
elle pas arresté, que commission seroit donné au Procureur
general, pour informer à ces fins, contre tous les
Partisans & hommes d’affaires ? N’a-elle pas forcé la
Reyne par ses tres-humbles prieres, de condescendre à
l’establissement d’vne Chambre de Iustice, dont Monsieur
le President de Mesmes, a esté choisi pour estre le


page précédent(e)

page suivant(e)