M. D. N. [signé] [1652], LETTRE DES BOVRGEOIS DE PARIS, ESCRITTE A MONSIEVR LE PRINCE Sur le suiet du retour du Cardinal Mazarin, & du dernier Arrest donné contre luy. , françaisRéférence RIM : M0_2069. Cote locale : C_12_12.
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nostre salut, & pour l’affermir la Couronne qu’vn si
mauuais gouuernement auoit eséranlé. Ce n’est
que de cette mesme main, Monseigneur, qui à
fait trambler toute la chrestienté, qui a pensé arracher
l’Aigle de l’Empire, & faire sortir le Lyon
d’espeigne de sa propre taniere, que nous attendons
le restablissement d’vn Estat pareil à celuy du
regne de Henry IV. puisque c’est ce mesme bras
qui mit tant d’ennemys au cercüeil à Rocroy Phribourg,
Norlinguen, & Lens, qui doit nous faire
gouster la douceur d’vne bonne Paix, apres auoir
si l’ontemps gouté de l’amertume d’vne guerre
estrangere & ciuille ; ce sont vos veritable desseins,
vous vous estes mis en estat de les executer sans y
auoir esté poussé que par là seulle amitié que vous
auez pour le bien publicq. C’est à quoy tout le
monde vous supplie de continuer, & moy de me
croire toujours.

 

MONSEIGNEVR, de Vostre Altesse.

Le tres-humble tres obeïssant
& tres-respectueux seruiteur.

M. D. N.

De Paris, le 31. Decembre 1651.

Cette Coppie à esté donnée, & corrigée par l’Autheur qui à esté
bargé d’escrire & d’enuoyer l’original à Monsieur le Prince, par l’ordinaire
de Dimanche dernier.



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