M. D. N. [signé] [1652], LETTRE DES BOVRGEOIS DE PARIS, ESCRITTE A MONSIEVR LE PRINCE Sur le suiet du retour du Cardinal Mazarin, & du dernier Arrest donné contre luy. , françaisRéférence RIM : M0_2069. Cote locale : C_12_12.
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que vous en estiez le seul protecteur, il n’a
pas voulu prendre part à vne chose qu’il sçauoit
bien que tout le monde condamneroit.

 

Enfin, Monseigneur, Vostre Altesse voit dans
celle-cy la voix de tous les peuples, & ie vous proteste
que tous les bons François benissent vostre
conduitte, & font continuellement des vœus au
Ciel pour la prosperité de vos desseins, affin que
venant a bout de vos ennemis particuliers, qui sont
aussi les nostres, auec autant de gloire que vous
en auez remporté du succez de quatres fameuses
batailles, & de tant de villes prises pour le seruice
de vostre Souuerain, vous puissiez aussi heureusemeet
establir le repos de ses sujets, qui se ietteront
vn iour, s’il plaist à Dieu, aux pieds de sa Majesté
pour la supplier de reconnoistre les seruices que
vostre Altesse continuë de luy rendre en faueur de
tant de millions d’ames, que vous tirerez de la
souffrance, en les deliurant de la tyrannie du Mazarin.
Sa Majesté y aura esgard quand elle verra
tout son Royaume luy representer les maux que
l’on nous à fait souffrir pendant l’administration des
creatures de cet estranger, qui abusant de son authorité
ont mis l’Estat dans vn tel desordre, que la
Monarchie y auroit succombé par la confusion de
tous les peuples mutinez contre le retour de ce
tyran, si Vostre Altesse seulle n’en auoit entrepris la
deffaite en nous deffendant, & nous laissant en repos
dans nos maisons cependant qu’elle s’expose
iour & nuict à toutes sortes d’incommoditez pour



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