Louis (XIV), De Guénégaud [signé] [1652], LETTRE DV ROY, Escrite à Monsieur le Duc d’Orleans, par laquelle on void les dispositions que la Cour a pour la Paix. , françaisRéférence RIM : M0_2153. Cote locale : C_12_21.
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Mazarin, n’est ce pas auoir la paix ? Au surplus,
les Lettres qui viennent de la Cour assurent
que quelques domestiques de Monsieur le Duc
d’Orleans, promettent d’obliger son A. Royale
à quitter Paris, & à faire sortir Monsieur le Duc
de Beaufort : & qu’apres il sera facile d’accabler
Monsieur le Cardinal de Retz, & que Paris sera
la proye des fidelles seruiteurs du Cardinal Mazarin.
La Lettre de l’Abbé Fouquet, peut instruire
ceux qui ont quelque curiosité de sçauoir ce
qui se traitte pour la seureté publique : Veritablement
il avouë qu’on aura bien de la peine à
faire consentir Monsieur le Prince aux conditions
qu’on luy propose : Il reconnoist que Monsieur
de Beaufort est vn grand obstacle aux pernicieux
desseins de la Cour, mais apres auoir duppé
Monsieur le Cardinal de Retz (chose facile à
M. l’Abbé Fouquet) il espere que toutes choses
reüssiront selon les bonnes intentions du Cardinal
M. dont les esclaues ne sont point seditieux,
mais qui pourtant iugent plus à propos d’employer
de l’argent au payement des Tabors, des
Depoix & autres Banqueroutiers & testes de papier
qu’au payement des Rentes, mais il n’en faut
pas dire d’auantage, nous aprendrons leurs bonnes
volontez par leurs placars, car M. l’Abbé
Fouquet en a cõmandé en quantité pour les faire
afficher dans les ruës. Ainsi voila la paix faite.

 

FIN.



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