Louis (XIV), De Guénégaud [signé] [1649], LETTRE DV ROY, ENVOYEE A MESSIEVRS LES PREVOST des Marchands & Escheuins de sa bonne Ville de Paris, au subjet du siege mis deuant Cambray par l’Armée de sa Majesté, commandée par Monseigneur le Comte d’Harcourt. Apportée le trentiéme iour de Iuin par le Sieur de Sainctot Maistre des Ceremonies du Roy. , françaisRéférence RIM : M0_2180. Cote locale : A_1_93.
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fin recogneu que nos ennemis auoient encor des esperances
secrettes de veoir renouueller les mouuemens
passez dans nostre Royaume, & de restablir leurs affaires
par cette voye qui leur faisoient mépriser toutes propositions
de Paix : en sorte qu’il estoit absolument necessaire
de leur faire sentir derechef qu’ils ne peuuent
attendre que du dõmage en continuant la guerre contre
la France, & qu’il n’y auroit rien ny au dedans ny au
dehors qui l’a peut empescher de combattre l’Espagne
auec aduantage, comme (graces à Dieu) elle l’a presque
tousjours fait iusques icy. Si bien qu’apres auoir
donné quelque repos à nos troupes, & ne voulant plus
les laisser à charge à nostre frontiere, ny à aucunes des
Prouinces de nostre Royaume, Nous nous sommes aduancez
de deça en personne, accompagné de nostre tres
cher & tres amé Oncle le Duc d’Orleans pour resoudre
auec luy ce que nous aurions à executer, & donner chaleur
à l’employ de nos armées de Flandres, de Luxembourg :
& aussi tost qu’elles ont peu estre assemblées
nous les auons enuoyez attaquer Cambray comme vne
place des plus considerables de toutes celles qui recognoissent
la Couronne d’Espagne, de la perte de laquelle,
s’il plaist à Dieu de fauoriser nos armes, comme la
Iustice de nos desseins nous la peut faire esperer, nos
ennemis ressentiront vn prejudice insigne qui les pourra
bien faire penser serieusement à desirer le repos public,
& nous en receurons vn bien tres notable auec tout nostre
Royaume, & specialement nostre bonne Ville de


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