que nous estimions bien que faisant tout ce qui est raisonnable,
& possible pour lesdits Princes, ils s’y accommoderont ;
toutesfois comme nous n’auons point de certitude
de leurs sentimens sur ce sujet, Nous auons bien voulu
vous faire cette Lettre par l’aduis de la Reyne Regente nostre
tres-honorée Dame & Mere, pour vous tesmoigner &
asseurer que nostre resolution est à l’esgard de toutes les
Compagnies Souueraines & du Corps de nostre bonne Ville
de Paris de continuer à faire pleinement & entierement
executer ledit. Traicté de Ruel, quand bien lesdits Princes &
ceux qui les ont suiuis n’en voudroient pas conuenir, & que
nous ferons retirer nos troupes de tous les quartiers qu’elles
occupent aux enuirons de Paris au mesme instant que celles
qui sont sous la charge desdits Princes seront licentiées, ne
retenant les nostres par deçà que pour empescher qu’ils
n’entreprennent aucune chose contre nostre seruice, & ne
souhaitant rien auec plus d’affection que de voir la campagne
libre & soulagée en toute maniere, ainsi que nostre bonne
ville de Paris dans l’abondance & le repos entier, à quoy
nous vous exhortons de trauailler & vous employer en tout
ce qui despendra de vous, sclon que vous iugerez assez qu’il
conuient au bien public, & à celuy de nostre seruice. C’est
pourquoy nous ne vous en ferons celle-cy plus expresse ny
plus longue, sinon pour vous asseurer que vous ne sçauriez
faire chose qui nous soit plus agreable. Donné à S. Germain
en Laye le 30. Mars 1649. Signé, LOVIS, & plus bas,
DE GVENEGAVD.Et au dos est escrit. A nos amez &
seaux Conseillers les Gens tenans nostre Chambre des
Comptes de Paris.