m’ayant veu de sorte dans leurs interests contre
le Cardinal Mazarin, que m’exposant tous
les jours d’y perdre la vie, comme j’y donne
tout mon bien, j’ay encores encouru la disgrace
du Roy, plustost pour vous empescher de succomber
à la vengeance que ce Tyran desire
prendre de vous, que pour songer, comme vous
voyez à ma conseruation ; ne m’estant attiré la
haine de la Cour & la sienne, que pour m’estre
toûjours opposé à son retour ; parce que i’ay
connu qu’il ne l’a tant souhaitté que pour perdre
ceux qui l’auoient honteusement chassé.
D’ailleurs il n’y a personne qui ne sçache qu’en
y donnant mon consentement, i’eusse peu
prendre tous les avantages pour moy & pour
mes amis, qu’vn Roy comme le nostre peut
donner ; Et apres les biens qu’on a voulu distribuer
dans toute ma Maison, l’on m’a si bien
voulu faire trouuer de la seureté pour ma Personne,<lb/> que pour m’oster tout sujet de craindre
à l’advenir, l’on vouloit remplir le Conseil du
Roy de toutes les personnes ausquelles ie deuois
auoir le plus de confiance, & en esloigner
absolument tous ceux de l’amitié desquels ie ne
serois point asseuré ; & par ce moyen l’on auroit
osté toute occasion de pouuoir iamais rien
tramer contre moy. Et de plus, cela me donnoit
lieu, si i’eusse voulu y acquiescer, de ne

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