Louis (XIV) [signé] [faux] [1652], RESPONSE DE MONSIEVR LE PRINCE, A la Lettre des Bourgeois de Paris, sur le sujet de la marche du Cardinal Mazarin vers la Cour; par laquelle l'on est instruit des particularitez qui se passent dans les deux Armées. ET CONFIRME DANS LES VERITABLES Resolutions qu'il a prises de perir ou de le pousser à bout nonobstant les sollicitations qu’on luy fait de s’accommoder Auec la Cour. , françaisRéférence RIM : M0_3409. Cote locale : B_7_20.
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point hazarder tout ce que ie possede, en me
retirant paisiblement, & plain de toutes sortes
de faueurs dans mon Gouuernement, où l’on
ne m’auroit point inquieté, si i’eusse souffert
sans dire mot, ce funeste restablissement. Mais
comme tout le monde sçait que le seruice du
Roy, & la conseruation de mon honneur, ont
esté la principale fin de toutes mes actious, &
que ie n’ay point espargné mon sang pour tesmoigner
que ie n’estois point capable d’vne
entreprise indigne d’vne personne de ma Naissance ;
aussi aymé-je mieux mourir dans ce sentiment,
que s’il m’estoit vn jour reproché d’auoir
promis au Parlement & au Public par
mes Lettres, & de viue voix, de me tenir ferme
dans cette resolution ; & que cependant l’appetit
d’agrandir ma Maison, & augmenter le nombre
de mes amis, par les graces que i’eusse pû
leur procurer, m’en auoit detache. Ie cesseray
plutost d’estre ce que Dieu m’a fait naistre, que
de meriter de tels reproches. Les nouuelles
preuues que i’en viens de donner, ne me sont
pas peu avantageuses, & ne vous doiuent aussi
pas moins confirmer dans la croyance de cette
verité.

 

Toute la France peut auoir apris le recent
accommodement qui m’a esté proposé depuis
trois semaines m’enuoyant la carte blanche



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