Lorraine, Charles IV de [?] [1652], LETTRES VERITABLES DV DVC DE LORRAINE, ENVOTYÉES A SON ALTESSE ROYALLE, ET A MADAME LA DVCHESSE D’ORLEANS. Sur quelques Libelles publiez à Paris, descriant la conduite de son Altesse de Lorraine en France. , françaisRéférence RIM : M2_135. Cote locale : B_8_62.
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sur les bras ; cela estant, qu’auez vous à vous plaindre ?
I’ay fait aussi que les trouppes de Paris ont peu ioindre celles
d’Estampes ; Voila vn suiet plausible de vous fascher.
Pour ce que i’ay fait ie l’ay deu faire ; i’ay attendu les Ennemis,
sans que personne se soit mis en deuoir de me secourir,
ny qu’on puisse dire que i’aye balancé, ny rien oublié
de ce que ie deuois faire. Ie n’ay fait ny vn pas pour reculer,
ny dit vne parole d’accommodement. Ils ont enuoyé &
renuoyé auant que ie voulusse les escouter ny m’expliquer
qu’auec la bouche des canons & autres armes. Il est vray
qu’ayant eu iour de sortir d’affaire, ie I’ay fait, n’ayant pas
creu que ie deusse pour le plaisir du party où vous estes entrez
hazarder ma maison & mon nom. Mais afin que ie
vous parle plus clairement, estant à la teste de mon armée,
ie vins à Dom Gabriel de Toledo, & luy dis, que
si le seruice de son Roy vouloit que ie hazardasse le combat,
que ie l’allois commencer ; Il me respondit qu’il ne
pouuoit me le dire, ny me le conseiller. Si Monsieur & son
party m’eust obligé i’en aurois fait autant ; mais la lettre
qu’il m’enuoya par vn des siens, & le manquement de mesche ;
poudre, boulets, de pain, & d’hommes qu’on m’auoit
promis, me fit resoudre. Ie dis cecy en passant, &
ne laisse de protester que si ie puis seruir Monsieur & vous,
ie le feray auec passion, si vous le voulez.

 

Desille toy donc les yeux, Lecteur, & peste de toute
ta force contre ses imposteurs qui ont fait prosner dans
les ruës.

La trahison du Duc Charles tramée par le Roy d’Angleterre
& le Cardinal de Retz.

La Lettre de Madame la Duchesse d’Orleans, enuoyée
au Duc Charles son frere, sur le suiet de son insigne trahison.

Le Tour Burlesque du Duc Charles.

Et autres infames pieces, qui parlent plustost contre
l’ingratitude des François, que contre le Duc de Lorraine



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