La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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nouuellement éclairee de la Foy Catholique
nous peut seruir d’exemple, pour confirmer
cette verite : lors que nos Roys n’auoient pas encore
entierement depouille les habitudes du Paganisme,
ny formé leurs Cours aux sainctes maximes
de l’Euangile : ils ne se contentoient pas des
adulteres, mais pour authorizer leurs crimes, ils
couuroient leurs impudicités, d’vn faux pretexte
de Mariage : d’où vient que les Princes entretenoient
plusieurs femmes, & espousoient de leur
propre authorité, deux sœurs, ou les vefues de
leurs Freres, & de leurs proches parens : auec la
liberté de les repudier, ou de les reprendre, quand
bon leur sembloit. Nous sçauons ce qui s’est passe,
entre Clotaire & Ingonde veufue de son Frere
Clodomit Roy d’Orleans, & quelque temps
apres, entre ce mesme Prince, & Charagonde
ou Aregonde n’ay de la peine à dire ce qu’on remarque
de Charibert, & de Marcoüeffe & Meroflede,
ou Merefleur, Et de Chilperc, & Fredegonde.

 

[illisible]

L’Honnesteté m’oblige à couurir du manteau
du silence, quelque autres exemples que me fournit
la premiere race de nos Roys, peu [1 mot ill.] aux
hautes maximes de la Religion, & qui ont montré
les desauantages que reçoiuent les Princes, par
les tenebres de l’infidelité, puis que des Roys nouuellement
conuertis, viuoient dans ces dereglemens,
& auoient tant de peine à quitter les dissolutions



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