La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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Genereux ; auoir la puissance de commander absoluëment
sur cent millions d’hommes, & iamais
ne s’en seruir mal à propos, c’est le trait d’vn Roy
tres-courtois ; mais tenir les rénes d’vne Monarchie,
& ne s’enfler iamais de vanité, ny rien presumer
de sa propre personne, c’est le charactere
d’vn Souuerain parfaittement humble, & ie tiens
qu’il faut n’auoir point de cœur, ou l’employer,
à aymer ces Royales perfections. Et c’est le miracle
de nature, & de grace, c’est la merueille des
merueilles, de voir vn Ieune Prince, couurir sous
son manteau Royal, des sentimens d’humilité ;
& de marier cette vertu auec le Sceptre, & le diadéme,
c’est le plus charmant obiect de nos volontés,
& l’aimant le plus puissant des peuples, qui
attire insensiblement les cœurs, quand ils seroient
de fer, & de bronze, & les attache d’vn lien indissoluble,
à la Sacrée personne des Monarques.

 

Que la superbe rend vn Prince, odieux
aux peuples.

CHAPITRE XLV.

Nous remarquons vn mutuel combat,
dans les natures contraires, & des qualités
directement opposées, qui ne tendent qu’à leur
destruction ; l’Eau & le Feu, l’Air & la Terre,



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