La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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dignes de ces charges ? n’est-ce pas ce qui attire,
les estrangers en ce Royaume ? ce qui les engage
au seruice de nos Monarques ; ce qui les éleue à
vne haute fortune, & leur fait éprouuer les excellences
de la magnificence Royale ?

 

Ie n’aurois iamais acheué, si ie m’engagois à
depeindre en particulier, tous les rares traits de la
Liberalité de nos Roys, i’en fairois aisément vn
gros volume ; d’où vient que poursuiuant mon
dessein, ie me contenteray de rapporter quelques
actions de la Royale Liberalité d Henry le grand,
que l’enuie a voulu taxer d’auoir esté trop retenu
à bien faire ; comme si ce Prince de la maison de
Bourbon, qui nourrissoit le courage d’vn Mars,
& auoit vny en soy toutes les plus belles qualités
de ses ancestres, pouuoit manquer de Liberalité ?
il est bien vray, que ce sage Monarque n’estoit
pas prodigue, & sans vne iuste occasion, ne distribuoit
point ses Thresors, en quoy vous voyés
qu’il n’est pas à blamer, mais plustost digne de
gloire, & de Loüange.

Liberalité
Royale
d’Hẽry IV.
Roy de
France.

Ce genereux Prince fit bien paroistre dans
les rencontres, les marques de sa Royale magnificence :
comme en la solemnité de son mariage,
celebré à Lyon, auec Marie de Medicis, où sa
Maiesté fit present à la Reyne, d’vn carquant estimé
cent cinquante mille escus, & luy mit vne
Couronne Imperiale sur la Teste, chargée de perles,
enrichie de Rubis, & de Diamans, qui n’auoient



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