La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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est veu du fonds de l’Espagne, venir chercher le
remede à leurs maux, de nos Roys Tres-Chrestiens
les Fils Ainés de l’Eglise ; à qui Dieu à
voulu communiquer cette admirable faueur, attachée
singulierement à leurs Personnes ; comme
vn signe visible, de leur sur-éminente pieté, au
dessus de tous les Monarques de l’Vniuers.

 

Les faueurs
que la Frãce
a receu
du Ciel,
depuis
qu’elle fait
profession
de la vraye
Religion.

Mais que diray-ie de la pure simple candide,
& sincere deuotion, que nos Roys ont tousiours
conseruée pour la tres-Sacrée Vierge Mere de
Dieu ? N ont-ils pas fait porter son Image en procession,
pour luy rendre graces, & luy attribuer
apres Dieu, l’honneur de leurs merueilleuses
Conquestes ? Louys le Pieux herita de son Pere,
cette singuliere deuotion enuers nostre Dame,
& n’alloit iamais à la guerre, qu’il ne fit porter
l’Image de cette Souueraine Princesse. LOVIS XI.
attachoit ordinairement à son Chappeau le pourtraict
de la Saincte Vierge, & ayant demandé de
mourir vn Samedy, iour consacré à sa deuotion,
cette grace luy fust accordée. ET LOVYS XIII.
d’heureuse memoire, Pere de nostre petit-grand
Roy, n’a-t’il pas pris plaisir de tirer le pourtrait
de la Sacrée Vierge, sa tres-chere & bien-aymée
Maistresse ? n’auoit il pas soin de mettre entre ses
mains, les affaires plus importantes de son Estat ?
sortoit-il iamais de sa fidele ville de Paris, pour
faire la Guerre, sans rendre ses vœux à l’Eglise nostre
Dame, où on le voyoit souuent lancer des



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