La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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Roys Catholiques réconnoissent les Roys de
France pour leurs Ainés, & ce droit d’Ainesse, les
oblige à porter quelque sorte de respect à cette
Couronne, par des deferences toutes Royales.
Leon troisiesme, fit presenter à Charlemagne
les clefs de Sainct Pierre, & l’entendart de la ville
de Rome ; pour témoigner l’obligation qu’auoit
le sainct Siege à ce grand Empereur. Nos Roys
en qualité de FILS AINEZ DE L’EGLISE,
ioüissent de beaucoup de priuileges, qui ne sont
accordés aux Princes estrangers. Quand les Papes
celebrent la Saincte Messe, ils les peuuent assister,
& prendre la place du Diacre, ou du Soudiacre ;
ils ont le bon-heur de Communier deux
ou trois fois sous les deux Especes, (comme les
Prestres) à leur Sacre, à l’heure de la mort, & vne
autre fois à leur deuotion. Ils ne nomment pas
seulement les Ecclesiastiques, aux premiers Benefices
des Royaumes, mais peuuent tenir quelques
Prebandes, dans les plus Notables Cathedrales
de France, comme de Lyon, d’Orleans, &
autres.

 

Bel eloge
que les
Souuerains
Pontifes
donnẽt aux
Roys de
France.

Annal.
France, ad
Ann. 797.

Philippe VI. fût surnommé le Catholique,
par les Prelats de France, l’an 1329. apres qu’il
leur eut accordé la continuation, & confirmation
des immunités Ecclesiastiques, combattuës
par Pierre du Cugner, & soutenuës par Bertrand
Euesque d’Autun.

Si les Pontifes Souuerains fauorisent tant la



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