La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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Payens attachoient la dignité Sacerdotale à leurs
personnes, estimans qu’elle ne pouuoit estre
mieux placée, à raison de la mutuelle dépendance,
qui est entre l’authorité Spirituelle, & Temporelle,
& pour la subordination de ces deux
puissances, immediatement communiquées aux
hommes, par la faueur de la Diuinité.

 

Eccl. 41. 1.

Aristoteles.
lib 3.
Polit. c. 14.

Dionysi.
Hali. lib. 2.

Les Roys prenans donc possession de leurs
Thrônes, s’engagõt aux exercices de la Religiõ,
& ne peuuent s’acquiter de leurs Charges, sans
veiller à ce qui touche la gloire, & l’honneur de
la Souueraine Maiesté. Ie puis dire à l’auantage
de la Monarchie Françoise, qu’il n’est point de
Princes si en clins à la pieté, ny de Roys si portés
à fauoriser la Religion, comme nos Monarques,
ie ne reconnois point de Prince estranger, qui
leur puisse disputer vne gloire accordée par la voix
commune de tous les Nations.

Les Souuerains Pontifes ne traittent point
auec les Roys de France, qu’en leur donnant la
qualité de Princes TRES-CHRESTIENS ;
D’ENFANS AINEZ DE L’EGLISE, ET DE
PROTECTEVRS DV SAINCT SIEGE : Voilà
ce que les merites ont acquis à nos Monarques ;
les effects de leur pieté, les signes de leur Religion ;
& le plus asseuré témoignage, qu’on puisse
desirer en terre, puis que c’est celui des Vicaires
de IESVS-CHRIST, & des legitimes Successeurs
de Sainct Pierre, qui ordonnent que tous les



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