La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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pour auoir parlé vn peu trop librement de
ses dissolutiõs. Clouis tout prudét, tout sage, tout
genereux, & Catholique qu’il estoit, a laissé vne
tache à sa memoire, dans la cruauté exercée contre
ses plus proches parens, qu’il fit mourir pour
des occasions fort legeres : en quoy il a montré
quelque trait de l’ancienne Idolatrie : & peut-estre
que la race Merouienne n’a pas receu du Ciel
vne si ample Benediction spirituelle, & temporelle,
qu’elle pouuoit esperer, en punition de
quelques desordres commis apres sa conuersion,
& pardonnables à cause des vieilles habitudes
contractées dans le Paganisme, dont la correction
n’est pas facile aux ieunes Princes.

 

Dupleix
Tom. I de
son Hist.
Gen. p. 112.

Grego. lib.
2. cap. 42.
Et Dupleix
Tom. I.
p. 76. l’an
de Iesus-Christ. 511.

Ie voudrois pouuoir imprimer dãs les cœurs des
Souuerains, cette belle verité, qui est. Que leur
bon-heur ne vient pas seulement de leur espée, &
que leur felicité ne doit pas estre fondée sur leurs
armes, ou en la multitude de leurs soldats ; Mais
que la Prosperité de leur Couronne, est entre les
mains de Dieu, qui leur a donné le Sceptre, & les a
fait asseoir dans le Lict-de-Iustice, pour administrer
les affaires de l’Estat. Ie souhaitterois que les
ieunes Monarques fussent instruits de ces hautes
maximes, afin d’establir vn Gouuernement eternel ;
& d’attirer sur les peuples la rosée de toutes
les Benedictions.



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