La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], QVATRIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, espagnolRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_7.
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tenir compte selon la quantité dudit argent & le pied du traitté
de vingt-deux pour cent fait auec eux.

 

Et partant c’est vne calomnie euidente d’auoir voulu dire
que monsieur le Mareschal de la Mothe a receu six pour cent,
d’vn traitté qui n’a iamais esté executé, & vne honte par consequent
à ses Ennemis, apres auoir parlé des millions, d’estre
reduits à dire que les gains & profits que ledit sieur Mareschal
a faits sur ledit traitté, ne montent plus qu’à vingt-quatre mil
liures, monnoye Catalanne, qui font enuiron seize à dix-sept
mille de France. Laquelle somme est si modique, qu’elle eust
esté plus digne de mespris, que de si puissantes raisons, pour en
confondre la supposition.

PREST.

LE second Article des Accusations contre monsieur le Mareschal
de la Mothe, est vn Prest que l’on dit estre le dix-huictiéme
de l’année 1642. & auoir esté par luy pris & retenu
aux troupes.

On produit pour preuues de cette accusation, les depositions
de Dorée, Talon, & Moreau. Et monsieur le Mareschal
de la Mothe pour s’en iustifier, employe l’estat de la despence
de l’année 1642. produit au procez, & qui doit estre en la
Chambre des Comptes de Paris, arresté & signé par Dorée
Intendant, receu & signé par Talon & Moreau ; dans lequel il
paroist que le dix-huitiéme Prest a esté payé aux troupes en
suitte d’vne Ordonnance faite par ledit sieur Mareschal, visée
par ledit Dorée, & qu’il y a eu autant de Prests payée cette année-là
dans l’estat de la despence : comme il y auoit eu de fonds
dans celuy de la Recepte.

folio 9.

Quelle calomnie de trois tesmoins prisonniers peut estre
mieux destruite que celle-cy, par leurs propres signatures, contradictoirement
opposees à leurs faux tesmoignages ?

Et n’est ce pas vne chose admirable de la prouidence de
Dieu, d’auoir fait tomber ces Estats entre les mains du sieur
Mareschal, où tous ces trois Accusateurs sont conuaincus de
fausseté par leurs seings ? qui a trompé ces bons messieurs, &



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