La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], QVATRIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, espagnolRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_7.
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puis qu’il n’y en eust aucune en Catalogne.

 

En 1642. on commença de faire passer en espece l’argent de
France en Catalogne, & la plus-valuë en fut administree iusques
au commençement de 1643. par Monsieur d’Argenson qui
auoit toute la conduitte & direction des finances, sans qu’il y
eust aucun party. Ainsi c’est audit sieur d’Argenson à en rendre
compte au Roy, ne les ayant fait monter que iusques à 10. 11.
12. 13. & 14. pour cent, comme il paroist par ses comptes. Voila
donc deux annees où le Mareschal de la Mothe ne s’est meslé
des Plus-valuës en aucune maniere.

L’annee 1644. iusques au depart dudit Mareschal, les finances
& Plus-valuës ont esté entierement administree par Monsieur
d’Aligres enuoyé Intendant par Sa Majesté en Catalogne,
& tous les Estats en ont esté aussi arrestez par Monsieur
de Marca, de sorte que les Tresoriers ne s’en mesloient pas,
ny Monsieur le Mareschal de la Mothe, ainsi que lesdits estats
font connoistre.

Ces veritez estans manifestes à ses Ennemis qui n’en peuuent
obscurcir les preuues : ils sont reduits à cõfesser qu’il n’y a qu’en
l’annee 1643. où monsieur le Mareschal de la Mothe ait pû faire
quelque profit sur les Plus-valuës, à cause du traitté qu’il en fit
auec lesdits Tresoriers à vingt-deux pour cent, au dessus duquel
ils disent qu’il y en auoit six pour luy.

Pour destruire cette calomnie, il faut sçauoir qu’il est vray
que le 12. Fevrier 1643. Le sieur d’Argenson, qui seul manioit
les Plus-valuës, se retirant à la Cour, monsieur le Mareschal
de la Mothe en sa presence & de son consentement, en fit vn
traitté auec les Tresoriers à vingt-deux pour cent produit au
procez, lequel fut enuoyé au Roy pour estre ratifié, comme il
lefut, ainsi qu’il doit paroistre audit procez par vne Lettre de
Monsieur de Noyers qui a esté prise dans les papiers de Monsieur
le Mareschal de la Mothe, desquels on aura fait inuentaire :

De plus ce mesme Traité fut encor depuis approuué dans
la Regence le 18. Iuillet de ladite annee par Messieurs du Conseil
qui le donnerent à vn nommé Le-Sec, sous la caution de
Maistre Pierre Berneuil, lequel en vertu d’iceluy fournit vn milion



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