La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], QVATRIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, espagnolRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_7.
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à la Cour ses seruices, comme il a incessamment
fait. Et le sieur Baltazar desaduouë bien nettement vne telle
calomnie, ainsi qu’il paroist par sa lettre escritte sur ce sujet,
produitte au procez, dont voicy les termes à la marge.

 

Car mõdit
Seigneur le
Mareschal
a tres-bien
satisfait
moy & mõ
regiment,
de sorte que
vous pouuez
dire à
ses Ennemis,
que le
Colonel
Baltazar
est trop hõneste
homme
de deposer
contre vne personne,
des
mensonges

La preuue en est belle, aussi bien que toutes les autres qu’on
employe aux accusations precedentes contre ledit sieur Mareschal.
On produit au procez vne lettre que ledit sieur Mareschal
escriuit à Moreau, par laquelle il luy donne aduis de payer au
sieur Baltazar huit mil liures, que luy & Talon luy deuoient,
ou par depost, ou de ses payes, de peur qu’allant à la Cour il
se plaignist. C’estoit vn commandement que le sieur Mareschal
auoit souuent fait de viue voix à Moreau & à Talon pour
obliger & faire plaisir audit sieur Baltazar, & qu’il reitere par
sa lettre le voyant sur son depart de la Catalogne, afin qu’ils
n’vsassent plus de tant de remises & de delais enuers luy : de
sorte que l’on ne peut comprendre par quelle regle de Iustice
on veut rendre Monsieur le Mareschal de la Mothe, pour auoir
esté Solliciteur officieux des debtes, ou du depost du sieur
Baltazar aupres des Tresoriers, son debiteur. Au contraire &
puisque ledit sieur Mareschal mande à Moreau de le payer,
c’est vne marque que ce n’est pas luy qui a l’argent du
sieur Baltazar, mais Moreau, lequel deposant en ce
point à sont profit & descharge contre ledit sieur Mareschal,
aussi bien que Talon, ne sont ensemble nullement
croyables.

Les sept mil Pistolles.

Mais afin que toute la terre connoisse encor mieux les
impostures de ces bons tesmoins, nous allons ruiner
leur fondement sans replique, qui fera crouler tout le bastiment
de leurs calomnies.

La cinquiesme accusation, qui est la cause qui a obligé selon
le dire de ces tesmoins monsieur le Mareschal de la Mothe à faire
retenir vn Prest aux troupes, les quatorze mil quatre cens
liures pour les Interests susdits, les huict mil liures du sieur
Baltazar, & vingt-quatre mil liures pour les Plus-valuës,



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