L. D. M. E. S. DV BAIL [1649], LES GLORIEVX TRAVAVX DV PARLEMENT POVR LE MAINTIEN DE L’AVTHORITÉ DV ROY ET POVR LE SOVLAGEMENT de ses Peuples. Par L. D. M. E. S. DV BAIL. , françaisRéférence RIM : M0_1501. Cote locale : D_2_10.
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de son Palais pour s’en retourner. Mais comme
elle fut arriuée aux premieres barricades, le peuple
plus émeu que iamais, les voyans de retour, sans
les Heros, pour la deliurance desquels ils s’estoient
armez, l’arresterent, & la repousserent assez rudement,
ne voulant pas souffrir qu’elle passast sans
auoir ses Confreres auec elle.

 

Cette forte obstination de gens en colere & fort
animez, contraignit ce Corps iudicieux & celebre
de retrograder vers le lieu, d’où ils ne faisoient que
sortir ; & y estans arriuez, & y trouuans Mazarin
tout émeu, & fort surpris, ce Senat prit sa seance
dãs la gallerie qu’on a depuis nõmée la gallerie du
Parlement, où à la priere de la Reyne fut arresté,
selon la pluralité des voix de six vingts Senateurs,
dont Monsieur le Musnier fut l’Autheur de tous
ces bons sentimens, que la Cour de Parlement surçoiroit
ses Assemblées iusques au lendemain de
la S. Martin, sauf à deliberer pour les Rentes de la
Ville, & du Tarif, sur la promesse autentique que
leur fit son Altesse Royale, Monseigneur le Duc
d’Orleans, de la part de la Reyne, de leur rendre
le lendemain leurs Confreres. Pour l’execution de
cette asseurance, sa Maiesté fist expedier sur le
champ, des Lettres de cachet, & les carosses du Roy
& de la Reyne furent à cette mesme heure preparez
pour aller querir ces illustres Captifs, auec
grand nombre d’Officiers, de Valets de pied, & de
flambeaux.

Le Parlement rauit de ioye le peuple, qui attendoit



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