I. D. L. T. [signé] [1649], LETTRE CVRIEVSE SVR CE QVI S’EST PASSÉ DE plus remarquable à Paris depuis le iour des Roys, iusques à la fin de la premiere Conference ; Auec vn petit discours de la vie & de la mort de Monsieur le Comte de Soissons. , françaisRéférence RIM : M0_1835. Cote locale : C_3_54.
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parmy nos Citoyens, & à leur faire quitter la resolution
qu’ils auoient prise, elles ne firent que les confirmer
dauantage au seruice du Roy & au salut de la patrie,
& elles donnerent mesme occasion à plusieurs,
de dire qu’il faloit que le Conseil d’enhaut eut des
pensées bien basses, puis qu’ils se seruoit de ces artifices ;
quelque adresse qu’ils eussent à dissimuler, l’on
sçauoit bien qu’ils n’estoient pas à se repentir de la
faute qu’ils auoient faite, & qu’ils eussent esté bien
aises de trouuer les moyens d’vn accommodement,
sans salir le manteau dequoy ils couurent leurs pilleries,
c’est à dire l’authorité Royale ; Mais ils n’auoient pas
suiet de l’esperer, s’ils n’en n’eussent fait naistre l’occasion,
par vn procedé qui fit bien connoistre qu’ils
estoient au bout de leurs finesse ; encore que les Herauts
ne s’enuoyent iamais qu’à des Souuerains ou à
des rebelles, & que tout le monde sçache que nous ne
soyons ny l’vn ny l’autre, ils ne laisserent pas de nous
en enuoyer vn, & sur le refus que l’on fit de le laisser
entrer dans la ville, Messieurs les Gens du Roy se
transporterent à S. Germain, pour en dire les raisons,
& pour entendre ce qu’ils auroient à proposer ;
Mais comme ceux qui ne sont pas tousiours les plus
forts, ne laissent pas quelquesfois de se faire tenir à
quatre, ils se contenterent de faire bonne mine, &
de les renuoyer auec des paroles obligeantes.

 

Les affaires ne fussent pas demeurées long-temps
en l’estat où elles estoient, sans l’arriuée de l’Enuoyé



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