I. D. L. T. [signé] [1649], LETTRE CVRIEVSE SVR CE QVI S’EST PASSÉ DE plus remarquable à Paris depuis le iour des Roys, iusques à la fin de la premiere Conference; Auec vn petit discours de la vie & de la mort de Monsieur le Comte de Soissons. , françaisRéférence RIM : M0_1835. Cote locale : A_5_91.
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pain, y estoit accusé de les auoir prises contre le Roy ;
Messieurs du Parlement y estoient traittez de factieux,
de seditieux & de gens ordinaires : & Messieurs nos
Generaux y estoient taxez d’infidelité & d’interest :
Monsieur le Coadjuteur y passoit pour vindicatif, &
quoy que sa naissance, son merite & sa pieté marchent
d’vn pas égal ; Ils tenoient que s’il vouloit ioindre
le gouuernement temporel de Paris au spirituel de
son Diocese, il prendroit vn vol trop hautain : mais
que si le Cardinal, qui n’a aucune de ses qualitez, ioignoit
le gouuernement temporel de l’Estat au spirituel
de tous les Benefices du Royaume, cela estoit
encore au dessous de son Eminence ; Ils adioustoient
encore que ce bon personnage n’auoit iamais fait mal
qu’aux ennemis de la France, & que sans cette douceur,
qui luy est naturelle, nous ne verrions pas auiourd’huy
le Duc de Beaufort, ny le Mareschal de la
Mothe à la teste de nos troupes ; Que pour preuue,
qu’il faloit bien que les Conseils de ce grand Ministre
fussent bons, c’est qu’ils estoient approuuez du Duc
d’Orleans & du Prince de Condé, & qu’il n’y auoit
pas apparence que ces deux Princes eussent voulu
donner les mains à la ruine de l’Estat, Ce sont les propres
termes de l’autheur de ces beaux escrits. Iugez s’il
pouuoit tirer vne meilleure consequence.

 

Si les impostures verbales n’auoient point eu d’effet,
celles qui estoient escrites en eurent encore moins, &
quoy quelles ne tendissent qu’à mettre la diuision



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