Ros-marin, Fenouïl, Millirault,
Ce n’est pas le Verd qu’il vous faut ;
Ces herbes vous sont trop vulgaires,
Ie sçay que vous n’en manquez gueres ;
Et qu’avez douze mois de l’an
Toutes HERBES DE LA SAINT IEAN.
Partant ayez soin qu’on vous cueïlle,
Tout ce mois de May, d’autre feuïlle ;
Et reseruez ce magazin
Aux derniers iours du mois de Iuin.
Prenez le Iasmin & la Rose,
Dont le tein, vôtre tein compose,
Avec quelques feuïlles au tour,
Pour faire garde au long du iour :
Car dés demain ie prens à tâche
De vous attaquer sans relâche,
A moins que n’ayez l’œil au guet,
Et la main dessus vn Bouquet,
Figurant la Déesse Flore,
Superbe des fleurs, que l’Aurore
Ialouse de vôtre butin,
Verse en pleurant chaque matin.
A moins, dis-ie, qu’en tout rencontre,
De Feüille, ou Fleur, ne fassiez montre ;
Et que n’ayez à tout moment,
La Tulippe, & l’Oeillet charmant,

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