Faure,? [?] [1652 [?]], PIECE DE PONTOISE. LES SENTIMENS DIVERS SVR L’ARREST DV PARLEMENT DV VINGTIESME IVILLET. ET LE DISCOVRS SEDITIEVX QV’ON pretend faussement auoir esté fait par Monsieur Bignon, le 26. sur la Lieutenance du Royaume. , françaisRéférence RIM : M0_2759. Cote locale : B_15_14.
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plus de la France entre leurs mains qu’vne squelette
dechainée, qui n’a pas assez de force pour
supporter l’effort du remede, ny assez de vie pour
se seruir de la guerison. Le Ciel enfin a éclaircy
ces calomnies, & l’Arrest dernier est l’auguste
tesmoin que la gloire du Prince est l’interest
du Parlement, si sa conscience ne le mettoit
pas à couuert de la punition, il ne trauailleroit pas
à la liberté de son Iuge ; & s’il estoit ambitieux,
il exerceroit la qualité qu’il laisse prendre à l’Oncle
du Roy : mais il se contente de monstrer ce
qui luy appartient sans le posseder ; & ne se reserue
de les conquestes & de ses titres que la gloire
de les donner. Ie sçay bien que tout le monde
ne regarde pas auec vn mesme œil la nature
de ses presens, & la teneur de ses Arrests, que
ce rare ouurage de prudence ordinaire aux sages
Arbitres de nos fortunes est le scandale des Royalistes
scrupuleux, & la risée des indifferens ; que
ceux-cy disent, que le ris se forme dans le sein
des pleurs, que la tristesse & la ioye sont la nuict
& le iour qui se succedent l’vn à l’autre dans nostre
cœur, par vne vicissitude reglée : que la furieuse
journée de l’Hostel de Ville fut comme
ces derniers coups de tonnerre, qui finissent l’orage
auec bruit, & qui commencent la tranquillité
auec vn meslange d’ombre & d’éclat, que la
paille qui paroit le theatre de Paris, estoit ou la
muette semonce à vn spectacle, ou la plaisante
decoration de quelque auanture Comique, qu’on
ne fut surpris qu’en vn poinct qu’on ne croyoit pas
qu’vn si pauure ornement pût seruir de preparatif


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