Faure,? [?] [1652 [?]], PIECE DE PONTOISE. LES SENTIMENS DIVERS SVR L’ARREST DV PARLEMENT DV VINGTIESME IVILLET. ET LE DISCOVRS SEDITIEVX QV’ON pretend faussement auoir esté fait par Monsieur Bignon, le 26. sur la Lieutenance du Royaume. , françaisRéférence RIM : M0_2759. Cote locale : B_15_14.
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nouueau Maistre doit estre condamnée, &
en execration à tous les François, puis qu’elle n’a
iamais paré que les traistres & les seditieux.

 

Ce qui vous souuient de la réponce d’Henry
IV. qui se nomma premier Magistrat du Royaume,
marque plus de memoire que de iugement ;
Car à quel propos nous parler de la Magistrature
des Princes du Sang, qui leur dispute la voix
deliberatiue dans les Compagnies Souueraines ?
Qui les veut obliger au serment & à la formalité ?
Prouuez nous que le premier Prince du
Sang est né Lieutenant General de l’Estat :
monstrez nous son exercice legitime sans la volonté
du Roy, & vous parlerez raisonnablement
sur le sujet dont il s’agist : Ie vous dirois bien
quelques parolles du Grand Henry, plus vtiles
que celles que vostre citation a corrompuë, si ie
ne craignois de faire la faute que i’ay reprise ; Ce
genereux Prince répondit aux Deputez de Paris
qui pensoient le diuertir du siege qu’il y auoit
mis en luy representant la force de l’Espagne &
la valeur des Habitans : Ie les ayme, dit-il, mais
ie ne veux pas qu’ils remercient le Duc de
Mayenne du bien que ie leur feray : Vous me menacez
de leur courage & du secours d’Espagne, il
n’a riẽ paru de l’vn à la prise de leurs Faubourgs,
& ie sçay la force de l’autre, ie ne la crains pas,
Paris & le Royaume sont de trop gros morceaux
pour la bouche du Roy Philippe ; Portez aux
peuples de Paris de la part du petit Fils, ces belles
parolles de l’Ayeul, adioustez-y que leurs maux
reflechissent auec vsure sur son cœur, qu’il plaint



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