Faure,? [?] [1652 [?]], PIECE DE PONTOISE. LES SENTIMENS DIVERS SVR L’ARREST DV PARLEMENT DV VINGTIESME IVILLET. ET LE DISCOVRS SEDITIEVX QV’ON pretend faussement auoir esté fait par Monsieur Bignon, le 26. sur la Lieutenance du Royaume. , françaisRéférence RIM : M0_2759. Cote locale : B_15_14.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 9 --

contente d’auoir dit dans l’Arrest du 20. que
mondit Seigneur seroit prié de prendre la charge
de Lieutenant General, elle explique de rechef
ses intentions de la mesme façon le 26. par
la bouche de son Aduocat : Ces precautions marquent
deux choses, ou que la collation de cette
charge est suiette à reprehension, ou au dessus de
leur pouuoir ; Le premier rend Monsieur le Duc
d’Orleans criminel, y ayant vne identité de
moyen entre donner & receuoir ; Le second accuse
le Parlement d’iniustice, d’offrir vne chose
qui n’est pas à luy : des deux costez ie ne remarque
point ce que dit l’Escriuain sous le nom de Monsieur
Bignon, que le Parlement ait agy en ce rencontre
auec sa prudence ordinaire ; suiuons son
discours, & attribuons ses fautes à la nouueauté,
cét homme du Roy n’a pas coustume de le trahir,
& de verser pour ainsi dire le poison de la felonnie
auec le vaisseau public de l’obeïssance &
du deuoir ; apres auoir flaté sa compagnie sur sa
prudence singuliere, d’auoir prié Monsieur le
Duc d’Orleans de prendre ce qui luy appartient ;
Il dit que la Cour n’entendoit point luy donner
vne qualité nouuelle & extraordinaire ; Il est
vray que l’histoire en fait mention en deux endroits
pendant les sanglantes guerres des Chapperons
my partis & de la Ligue : Ma plume tremble
au recit de ces exemples d’horreur, & les laisseroit
volontiers dans les tenebres & l’oubly, si
les seditieux ne les ramenoient au iour par vne
cruelle imitation, & vne monstrueuse conformité.

 



page précédent(e)

page suivant(e)