F. D. F. [signé] [1649], LETTRE D’VN RELIGIEVX DE COMPIEGNE, ESCRITE A VN NOTABLE BOVRGEOIS DE PARIS, Sur les asseurances d’amitié que leurs Majestés donnent à leurdite Ville : Contre les faux bruits que sement les perturbateurs de l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_1894. Cote locale : C_3_79.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 6 --

vallent mieux que les dignitez & les couronnes ;
lors que nous meriterons des felicitez &
des contentemens, cette supresme cause nous
les distribuëra auec profusion ; Nous sommes
icy dans vn rauissement, & vne admiration des
heroïques Vertus que sa Majesté exerçe, sans
hypocrisie, les Religieuses plus consommées
dans la vie Spirituelle sont confuses de se voir
surmontées par vne grande Reine : Il est vray
que sa ferueur & son zele n’ont point d’exemple ;
& ceux qui feront l’histoire de sa vie auront
tant à exprimer, qu’à moins que son bon
Ange soit l’Historiographe, les hommes feroient
plus d’obmissions que de superfluité ; La
flatterie n’a rien à controuuer dans ce beau
tissu, ny la malice du demon à inuenter ; puis
que le Seigneur manifestera la grandeur de sa
seruante, en exterminant ces langues serpentines,
qui tâchent par leurs Libelles à troubler
l’Estat ; Et ie ne demande à sa diuine Iustice,
pour la gloire de son nom, si ce n’est que
ceux qui la mécognoissent prennent le soin
d’examiner les actions admirables de ces
beaux jours ; & ie m’asseure que tous surmontez
par la grace qui l’accompagne, ils publieront
auec tendresse & joye le merite de cette
Princesse : I’estime que vous n’estes pas de sentiment


page précédent(e)

page suivant(e)