comme vn phantosme qui seruiroit de
ioüet à nos imaginations, ou d’entretien aux fictions
de nos Romans ; Mais comme ces illustres
escoulemens du sang de nos Roys n’ont point
voulu prodiguer les interests de l’Estat dont ils
sont les seuls & les plus fermes apuis, & comme ils
n’ont point voulu se liguer auec les Estrangers
qu’à condition qu’on disposeroit vnanimement
les affaires à la conclusion du traicté de la paix generale
par la perte de celuy qui la doit empescher ;
Les Estrangers ont trouué beaucoup plus d’aduãtages
dans les offres du conseil pretendu de sa Majesté,
lequel postposant toutes choses à la conseruation
du Mazarin, ne se soucie pas de demembrer
tout l’Estat pour le donner en proye à l’auidité de
ces insatiables.

Pour les autres impertinences qui sont dans la
5. & dans le commencement de la 6. page du Vray-semblable,
ie n’y repars pas, parce que ie iuge que
l’extrauagance en est toute pure, & que ces interrogations
importunes que son Autheur fait sur la
longueur de l’establissement du conseil, sur les differens
des Ducs de Beaufort & de Nemours dans
Orleans, sur la desertion de quatre Officiers qu’il
nomme Generaux, & qui n’ont quité que parce
que M. le Prince leur a reproché leur mauuaise
conduite pour les interests du peuple ; n’authorisent
pas la creance qu’il a qu’il n’est point vraysemblable
que le Cardinal de Retz ait causé la
longueur que nous auons veu dans les affaires.