& qu’il n’y à point de Roys sur la terre qui
n’ait droit de nous secourir en cette conioncture. Sans
doute qu’on a fait accroire tout le contraire à vostre
Maiesté, s’il est vray que vous ayez offert du secours à
ceux que nous pouuons à present non mer nos ennemis.
Graces à Dieu toutes choses ont pris vne autre face
que celle qu’ils ont voulu leur donner, & nous pouuons
asseurer que le Ciel en cette occasion à fait plus
d’vn miracle pour la Ville de Paris. Il est tres certain
Madame, que le temps auquel nous sommes, ou l’Eglise
ieune, ou elle prend la cendre & le cilice, ou elle
porte le dueil à la mort d’vn Dieu incarné pour nous ;
il est tres-certain, dis ie, que nos ennemis deuroient
conceuoir des pensees bien differentes de celles dont
nous ne ressentons que de funestes effects : il faut esperer
que Dieu nous regardera auec vn œil de bonté &
de misericorde, c’est ce que nous luy demandons en
toute humilité, & pour moy ie suplie vostre Maiesté
de faire quelque peu de reflexion sur ce que i’ay pris la
liberté de luy ecrite poussé par le zele que i’ay pour ma
patrie, & par la qualité que ie prens de

MADAME,

Vostre tres-humble, & tres obeïssant
seruiteur. D. P.