Davenne, François [?] [1649], SOVPIRS FRANCOIS SVR LA PAIX ITALIENNE. AVEC L’AVGMENTATION. Edition derniere, reveuë exactement corrigée. Iouxte la Copie imprimée à Anvers. , françaisRéférence RIM : M0_3711. Cote locale : C_8_66.
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Sois certain, d’estre en butte au fer &; à la poudre,
Tes Lauriers sont flêtris, crain desormais le foudre.

 

 


Si la France a fait cette fois
Vn Monstre contre l’ordinaire,
L’horreur qu’en ont tous les François,
La presse aussi de le defaire ;
Si-tost qu’vn Monstre nait, il le faut étouffer :
Ah ! qui sera la main heureuse,
La main à jamais glorieuse,
Dont le coup abattra par le plomb ou le fer
cet anti-Dieu, qui veut quand sa rage l’obstine,
Pour miracle changer l’abondance en famine.

 

 


Par la plus cruelle des morts,
Et par les plus cruels Barbares,
ce Tyran a fait des efforts,
Que ne feroient pas les Tartares,
Pour perdre le païs qui l’avoit alaité :
O temeritez precedentes !
Il faut ceder, quoyqu’excellentes,
ce mal-heureux n’excelle enfin qu’en cruauté :
Et montrant que jamais il n’eut de vray courage,
Il mord en trahison, comme vn chien plein de rage.

 

 


A l’ombre de la bonne foy
Où ce perfide & ses complices,
Qui n’ont au fond, ny foy ny loy,
Mettoient à couuert leurs malices :
A l’ombre d’vn traité fait pour nous deceuoir,
Ils ont fait ces guerres cruelles
Pour nous traitter comme rebelles,
Nous qui suiuons les Loix, eux qui se sont fait voir
Rebelles doublement & vrays fourbes supremes,
En violant des Loix qu’ils publioient eux mesmes.

 


Pour porter de leur procedé

 



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