Davenne, François [?] [1649], SOVPIRS FRANCOIS SVR LA PAIX ITALIENNE. AVEC L’AVGMENTATION. Edition derniere, reveuë exactement corrigée. Iouxte la Copie imprimée à Anvers. , françaisRéférence RIM : M0_3711. Cote locale : C_8_66.
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Vn iugement syncere & sobre,
Qu’on voye comme ils ont gardé
Leur Declaration d’Octobre :
On nous la commandoit, nous la voulions tenir,
Cependant, O fureur estrange :
On s’aueugle, quand on se vange :
Ne nous condamnant point ils nous veulent punir,
Et pensent qu’il suffit pour nous rendre coupables,
Et se dire innocens, s’ils nous font miserables

 

 


Qui pourra lire sans effroy,
Sinon qu’ils corrompront l’Histoire,
Comme-ils ont abusé du Roy
Pour cette trahison, si noire
Qu’eux-mesmes n’ont osé la monstrer au Soleil ?
Iugeant bien leurs desseins funebres
Dignes seulement des tenebres :
Ce fut la nuit des Roys, Herode eut son pareil,
ce faux adorateur d’vne Royale enfance,
N’en veut pas sans dessein aux Innocens en France.

 

 


Lasche conseil qui le seruez
Par vn si honteux esclauage ;
Est-ce ainsi que vous conseruez
Le bien du Roy dans son bas aage ?
S’il examine vn iour cet estrange attentat ;
De l’auoir fait seruir luy mesme
Pour deschirer son diademe,
Pour perdre ses sujets, pour troubler son Estat,
Vos testes auront bien de l’heur s’il leur pardonne
D’avoir pour des Bonnets hazardé sa couronne.

 

 


cher Prince, le fruict de nos pleurs,
Faudra-il toujours en respandre,
Et tousiours plaindre nos malheurs,
Sans iamais vous les faire en tendre ?
Se trouuera-il point vn François genereux

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