C. P. V. [signé] [1649], MAXIMES HEROYQVE DE S. LOVYS, AV ROY ET A LA REINE REGENTE. , françaisRéférence RIM : M0_2426. Cote locale : A_6_17.
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de plus grandes douleurs que puisse souffrir vn
homme ; ce qui luy fit dire Iustum est subditum esse Deo
& mortalem non paria Deo sentire, aduouant qu’il y
auoit vn grand Dieu auquel il se falloit sousmettre &
iamais n’aller de pair auec luy ; La mort de Iulien
l’Apostat ne fut pas plus heureuse, puis quelle luy arracha
ce blaspheme de la bouche viciste galilęe, &
pour ne pas chercher des exemples si loing, nous n’auons
qu’à jetter les yeux sur Henry huictiesme Roy
d’Angleterre, qui apres auoir mené vne tres miserable,
acheua par de grandes terreurs qu’il eut à sa
mort, ses crimes luy venant à la foule dans la pensée.
Il tesmoigna de vouloir mourir en l’vnion de l’Eglise
Catholique se repentant de ses excez, & communia
auec quelque apparence de deuotion : mais il est
à craindre que cette penitence n’ait esté semblable à
celle d’Antiochus, puis qu’il prononça ces tristes paroles
vn peu deuant que rendre l’esprit. Nous auons
tout perdu, & de fait voila la plus ruineuse & la plus
pernicieuse passion qui fut iamais, puis qu’elle a trainé
le malheue d’vn Royaume apres soy & enueloppe
encore tant de milliers d’ames dans ses ruines. Qui a
fait cela ? sinon l’impieté & l’auersion que ce malheureux
Prince auoit au bien & à la vertu dont la
deuotion est le plus asseuré rempart, comme estant
la fleur de la charité que le Diable tasche d’emprisonner
en ses sources, afin que nous tirions le venin des
choses mesme dont nous attendons le remede.

 

Mais comme les corps les plus delicats sont les plus



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