Boyer, Paul (sieur du Petit Puy) [1649], REMARQVES DES SIGNALEZ BIENS-FAITS RENDVS A L’ESTAT PAR SA TRES-AVGVSTE Maiesté Anne d’Austriche, Reyne de France & de Nauarre, depuis le commencement de sa Regence iusques à present. OV LES IVDICIEVX ET LES raisonnables, trouueront vne conduitte si glorieuse, que les siecles passez n’ont iamais veu rien de si genereux, ny rien de si extraordinaire, en faueur d’vne Monarchie si florissante que la nostre. DEDIÉES A SA MAIESTÉ, Par Paul Boyer, Escuyer sieur de Petit Puy. , françaisRéférence RIM : M0_3266. Cote locale : C_9_34.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 23 --

ses seuretez dans sa mauuaise destinée. De sorte
que le capituler & se rendre, luy furent des
moyens beaucoup plus aduantageux, que tout
ce qu’elle auroit sçeu pratiquer pour sa deffense.

 

Ie ne par le pas icy de Courtray, de Bergue,
& de Mardic, où son Altesse Royale, & la sienne
donnerent des loix à leur mode. La premiere
est vne des plus grandes villes de Flandres,
la seconde est vne place inaccessible à cause des
marais où elle est située. Et Mardic est vn fort
ou le canon ne sçauroit rien faire. Iugez ie vous
prie aprez cela, s’il falloit auoir le cœur d’Alexandre,
& l’esprit de Cesar, pour les auoir &
pour les reduire.

Que n’ont pas fait encore le Prince Thomas,
le Mareschal de la Meilleraye, & le Mareschal
du Plessis Praslin en Italie ? Vigeuano, la
Rocca, Piombino, & Portolongone, ne sont
ce pas des places qui tremblent encore au seul
nom de ces conquerans, & dont la France leur
estre deuable ? L’Espagne ne se plaint elle pas
encore du sang que le Comte d’Arcourt, & le
Mareschal du Plessis Praslin, lui ont fait respandre,
& des places qu’ils luy ont prises ? la Flandre
& l’Allemagne, ne fremissent elles pas encore
au seul nom d’Orleans, de Condé, de Turene,
de Guebrian, de Ranzeau, de Gassion,



page précédent(e)

page suivant(e)