Boyer, Paul (sieur du Petit Puy) [1649], REMARQVES DES SIGNALEZ BIENS-FAITS RENDVS A L’ESTAT PAR SA TRES-AVGVSTE Maiesté Anne d’Austriche, Reyne de France & de Nauarre, depuis le commencement de sa Regence iusques à present. OV LES IVDICIEVX ET LES raisonnables, trouueront vne conduitte si glorieuse, que les siecles passez n’ont iamais veu rien de si genereux, ny rien de si extraordinaire, en faueur d’vne Monarchie si florissante que la nostre. DEDIÉES A SA MAIESTÉ, Par Paul Boyer, Escuyer sieur de Petit Puy. , françaisRéférence RIM : M0_3266. Cote locale : C_9_34.
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cœur de ses bons subiets, que dans le pays de
l’ennemy par sa puissance.

 

Si la France n’a rien espargné pour elle,
nous pouuons dire pareillement aussi sans flaterie,
qu’elle n’a iamais espargné, ny ses soins,
ny ses sueurs, ny ses veilles, ny mesme le plus
beau d’vne vie si precieuse que la sienne,
pour la rendre comme elle est vne des plus
florissantes Monarchies du monde. En suitte
de tous les honneurs que sa Maiesté venoit de
rendre aux funerailles de Louys le Iuste, elle
fût au Louure pour faire dignement executer
les ordres qui auoient esté donnez pour les
guerres d’Allemagne, & des Pays-bas, afin de
preuenir les desseins de nos ennemis, qui se
promettoient que la mort du Roy causeroit de
grands changemens à l’Estat, & que par consequent
ils pourroient plus librement entreprendre
sur nos frontiers. Et pendant six semaines
que cette merueilleuse Princesse ne
sortit point du Louure, (ainsi que les Reynes
de France ont accoustumé de faire en des rencontres
d’vne nature si funeste) elle ne laissa
pas d’agir continuellement pour nostre salut
auec vn zele incroyable. Monsieur le Duc
d’Orleans, & Monsieur le Prince, assistez de
plusieurs Conseillers d’Estat, ont tousiours esté
tesmoins oculaires des estrãges inquietudes



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