Bourbon-Condé, Louis II de (prince de Condé) [signé] [1651], SECONDE LETTRE ESCRITE A MESSIEVRS DV PARLEMENT PAR MONSEIGNEVR LE PRINCE DE CONDÉ, SERVANT DE RESPONSE à l’Escrit enuoyé par la Reine Regente à Messieurs du Parlement par Messieurs les Gens du Roy. , françaisRéférence RIM : M0_3617. Cote locale : B_7_16.
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qui auoit esté faite. il y a quelque temps, de les
esloigner, y a-il lieu de faire passer pour engagement
& pour necessité ce qui n’a esté que par respect,
& dans l’esperance que S. A. R. & moy
auions, que changeant leur conduitte, ils prefereroient
le bien du Royaume & le repos du Peuple
aux interests de leur Maistre, proscrit de la France
par les Arrests de tous les Parlemens suiuis
des vœux de tout le monde. Que si ces considerations
ne sont pas assez fortes pour obliger
la Reyne a esloigner de la Cour ces trois personnes,
& dissiper ainsi les iustes soupçons
que ie dois auoir tandis que le pouuoir sera deposé
dans des mains qui me sont si suspectes,
& si opposées à l’interest public ; Ie me promets
de la Iustice du Roy & de la protection
de vostre Compagnie, dont i’ay desia receu
des tesmoignages si aduantageux, que la malice
de mes ennemis ne preuaudra point pour
faire imputer à desobeyssance vne retraite, à
laquelle ie ne me suis resolu que par la pure necessité
de me conseruer, afin de pouuoir rendre
au Roy & à l’Estat le seruice que ie luy
dois. A quoy ie n’adiousteray rien sinon la protestation
que ie vous ay desia faite, que ie
n’ay aucunes pretentions ny pour moy ny
pour mes amis, & que le repos public estant
asseuré par l’esloignement de ces trois creatures


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