Anonyme; Du Tillet [signé] [faux] [1652], LES IVSTES PLAINTES DE LA CROSSE ET DE LA MITRE DV COAIVTEVR DE PARIS, PORTANT PAR FORCE LE DVEIL de Madame de Rhodez sa sœur d’amitié, AVEC LA REQVESTE PRESENTEE par eux à Messieurs du Parlement, & l’Arrest donne en consequence d’icelle. , françaisRéférence RIM : M0_1785. Cote locale : B_10_24.
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treuueriõs en nous des sujets de desespoir & de
rage. A t’on iamais veu vn Coadjuteur si peu
estimer les presens & les biens qui doiuent le
rendre le premier Pasteur d’vne ville ? A t’on iamais
veu vn Prestre se mesler d’intrigues auec
les femmes, & quitter l’Autel pour cajoler
dans les ruelles de lict ? A t’on iamais veu vn
Archeuesque prescher dans des Eglises pour
animer le peuple à la destruction de ses ennemis ?
A t’on iamais veu vn Cardinal si ruse &
si adroit à composer des libelles seditieux qui
declaré criminels d’Estat ceux qu’il declaroit innocens
il y a vn an ? Pourquoy dõc en nous plaignant
de nostre robbe de deuil, ne nous plaindrons
nous pas des caballes de celuy qui nous
la fait porter ? il y a long-temps que nous reconnoissons
les visites trop frequentes qu’il
rend à la Duchesse de Chevreuse, à la Marquise
Dampu & à Madame de Rhodez. Les visites
nocturnes qu’il faisoit à la derniere, ne luy
ont-elles pas causé vne maladie mortelle ? tout
le monde sçait qu’il n’osoit la voir pendant le
iour, & que quand il y alloit la nuict, il falloit
auoir deux carosses pleins d’hommes, lesquels
auec des mousquetons estoient aux aduenuës
des ruës d’Orleans & des vieilles Estuues.
Les bourgeois du quartier de la Croix du
Tiroir & des enuirons de l’Hostel de Soissons


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