Anonyme [1652], TRES-HVMBLES REMONSTRANCES FAITES AV PARLEMENT PAR LES BOVRGEOIS DE PARIS, Sur l’estat present des affaires. , françaisRéférence RIM : M0_3835. Cote locale : B_17_1.
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vous y’estes obligez, vous n’auez songé qu’à vostre
seureté particuliere par vne fuite honteuse, ou par des
resolutions in dignes de la premiere Magistrature de
l’Estat.

 

Aujourd’huy que nous voyons encore les choses
dans leur premier ordre, & que vous pouuez nous
guarentir auec vous de deux puissances dangereuses
qui nous assiegent, de la violence du ministere, & de
la licence du petit peuple ; Reprenez, Nosseigneurs,
vostre premiere vigueur, & celle de vos peres, il est
encore temps : Vostre authorité est toute entiere, elle
sera du moins bien tost restablie si vous voulez. Nous
vous offrons nos forces, nos biens & nos fortunes particulieres.
Ne vous arrestez point à ces voix timides ou
corrompuës, qui doutent tousiours de vostre pouuoir.
Vous auez droict de faire la guerre aussi bien que la
paix dans les choses iustes, vous auez esté constituez
pour maintenir les Loix fondamentales du Royaume :
Elles sont blessées il y a long-temps, ou plustost elles
sont entierement aneanties : La victoire sera certaine
& facile, vous ne combattez iamais que pour la gloire
& pour le bien de l’Estat : Tout le reste de la France paroistra
bien tost les armes à la main pour seconder vos
genereux desseins, & nous n’aurons point d’autre aduantage
ny d’autre gloire sur les Prouinces que de
vous auoir offert les premiers nos vœux, nos encens, &
nos sacrifices.

FIN.



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