Anonyme [1643], TESTAMENT DE LA TRES-VERTVEVSE REYNE MERE DV ROY LOVYS XIIIe. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : D_1_2.
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enchargees & recommandees par la Reyne sa mere la
derniere heure de sa vie, laquelle a declaré & declare que nonobstant
tout ce qui c’est passé peu auant sa sortie de France ; &
depuis son entree en Flandres iusques à maintenant, elle a touiours
conserué & conserue en son Cœur les affections & les sẽntimens
d’vne Reyne enuers son Roy & les tendresses d’vn Mere
enuers son enfant, souhaittant & desirant au Roy toute sorte de
bon heur, Prosperité & longue Vie. Quand aux deuotions pieuses
elle en laisse le soin au Roy son Eils, se promettant de luy
qu’il les fera selon la dignité d’vne Reyne de France. La Chapelle
de sa Maiesté sera entre les Carmelites d’icy dans la
& celle d’Anuers partagé par le Vicomte Fabrody.

 

Et pour les officiers & domestiques de la Reyne presentemẽt
a son seruice & pres d’elle, sa Maiesté a voulu que les noms fussent
icy inserez pour estre d’autant plus recõmandables au Roy
son fils, leur laissant a chacun d’eux pour recompense de leur seruice,
& pour don les sommes suiuantes outre & pardessus ce qui
leur est deub de leurs gaiges & appointemens donquelque vns
en ont eu des promesses de sa Maiesté, & les autres qui n’en ont
pas eu, ils leur seront arrestés & liquidez selon les Estats de sa
Maiesté.

A Monsieur le Vicomte Fabrony son premier Ministre, à
Madame sa femme, six cheueaux de Carrosse, vn Carrosse, &
quatre Mulets à son choix.

A Monsieur le Bailly Iean François de Martelly seruant d’Escuyer,
à M. Iean Baptiste de Liots seruant aussi d’Escuyer chacun.
dix mil liures.

A Monsieur de Margonne pour le seruice qu’il a rẽdu à sa Maiesté
cinq annees, mil liu. par an attendu que la Reyne ne luy a
donné aucune chose, sa Maiesté declarant aussi auoir emprunté
dudit Margonne pour employer à ses affaires la sõme de deux
mil liures de laquelle somme elle veut qu’il en soit payé & rẽboursé
sur ses meubles par preference à toutes debtes ; comme
aussi la Reyne la deschargé plainement de ce qu’il a manié pour
son seruice par les ordres de sa bouche & dont il ne luy reste aucuns
deniers en ses mains, luy restãt deub lesdites deux mil liu
pont est fait mention cy dessus.



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