Anonyme [1649], SVITTE DE LA REVELATION OV LE SECOND ORACLE RENDV PAR LE IEVSNEVR DV PARVIS DE NOSTRE-DAME, SVR LA CONCLVSION DE LA PAIX le iour de la feste aux jambons. , françaisRéférence RIM : M0_3541. Cote locale : C_8_63.
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Ie deuois y remedier.
Moy qui naquis en conscience
D’Appollou Dieu de la science ;
Et qui fus par mon geniteur
Sur Parnasse passé Docteur ;
Qui courant l’vn & l’autre Pole,
Gueris Iuppin de la verole,
Et Mars d’vn chancre enraciné
Que Venus luy auoit donné :
Que pour obeyr à mon pere
Gueris sa sœur du mal de mere ;
Enfin moy qui depuis milans
Que i’ay maintenant sur les dens,
Et que i’ay fait apprentissage,
Ay deu pour le moins estre sage ;
N’en parleray-ie pas plustost
Que mon voisin le Sabrenaut,
Qui ressemelant vne botte,
Dit tout haut sifflant sa linotte,
Que s’il estoit fait General,
Comme on l’a crée Corporal,
Qu’il donneroit en asseurance
Dans huit iours la paix à la France,
Et forceroit ses enuieux
A se manger le blanc des yeux.

 

 


Bien que ie ne sois que de pierre,
I’ay pourtant veu faire la guerre ;
I’ay veu les peuples mutinez,
Faire aux soldats vn pied de nez ;
I’ay veu iadis toute l’intrigue,
Et les interests de la Ligue ;
Depuis enterrer à mes pieds
Les Hardos pis qu’estropiez,
Par les pierres & mousquetades
Des anciennes Barricades :
I’ay veu les Bourgeois dans Paris

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