Anonyme [1649], SOVSPIRS FRANÇOIS SVR LA PAIX ITALIENNE. Iouxte la copie imprimée à Anuers. , françaisRéférence RIM : M0_3710. Cote locale : C_4_62.
Pourquoy ne luy dites-vous pas, Qu’elle est deuant Dieu responsable De tous ces horribles degasts, Qui font son peuple miserable ? Ce peuple qu’on a veu si viuement percé Des douleurs de cette Princesse, Faut il qu’elle mesme l’oppresse, Elle qui le pleuroit, le voyant oppressé ? Son cœur n’a-t’il pitié, qu’ayant de la misere, Et ne veut-il du bien, que quand il n’en peut faire.
Mais vous, Confesseurs de la Cour, Comment, liurerez-vous à Pasques, Comme fit Iudas à ce iour, Iesus à ces Demoniaques Du party Mazarin, à ces Chefs de voleurs, Sans reparer tant de pillages, De vols, de viols, de carnages ? C’est vous qui perdez tout, mystiques receleurs, Sçauans pour excuser, ignorans pour resoudre, Lâshes pour corriger, & hardis pour absoudre.
La Paix est le bien du commun, Mais à moins que l’on restituë Ce qui appartient à chacun, Au lieu de la faire on la tuë. France, pren garde là ; si ta Paix n’a ce point, Croy-moy, ce n’est point là la tienne, C’est vne Paix Italienne, Qui Paix en apparence, en effet ne l’est point, La veritable Paix est ennemie du vice, Est mere du bon-heur, mais fille de Iustice.
FIN. |
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