Anonyme [1652], SECOND EXTRAICT DES REGISTRES DV PARLEMENT, CONTENANT Ce qui s’est passé pour l’esloignement du Cardinal Mazarin, par Messieurs les Deputez. Depuis le 25. Iuin, iusques au iour de leur retour de sainct Denys. , françaisRéférence RIM : M0_3608. Cote locale : B_12_49.
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le restablissement de la tranquillité dans son Royaume. Le retardement
de la quelle ne pourra estre imputé qu’ausdits Princes,
s’ils refusent de satisfaire à ce que dessus, apres des auances toutes
extraordinaires que fait sa Majesté : Qui auroit droit de donner la
Loy sans condition, comme ils reconnoissent en paroles par leurs
Lettres, au mesme temps qu’ils s’opiniastrent à en vouloir imposer
de fort dures & injurieuses à sadite Majesté ; insistans à ce qu’elle
execute ce qu’elle a promis de sa part, auparauant qu’ils ayent seulement
promis en bonne forme, ce qu’ils doiuent executer de la
leur. Fait à sainct Denys, le seiziesme Iuillet mil six cens cinquante-deux.
Signé LOVIS ; Et plus bas DE GVENEGAVD.
Du Mercredy 17. Juillet 1652. du matin.
Monsieur Seruien est venu de la part du Roy, nous dire ;
Qu’en cas que Monsieur le Duc d’Orleans & Monsieur le
Prince ne voulussent point enuoyer des Deputez, & qu’ils trouuassent
plus à propos de charger de ses intentions les Deputez, du Parlement,
sa Majesté en seroit fort aise ; & d’arrester auec eux les propositions
contenuës dans la presente response, promettant d’esloigner
le Cardinal Mazarin, deuant que les choses soient executées
de la part de Monsieur le Duc d’Orleans & de Monsieur le Prince ;
pourueu qu’elles soient arrestées auec leurs Deputez, ou auec
ceux du Parlement ; ayant charge de leur part.
Et nous Deputez ; ayant veu depuis mõsieur le Garde des Sceaux ;
pour le prier de faire trouuer bon à sa Maiesté, de nous dispenser de
le suiure à Pontoise : Nous auons esté obligez de conuenir ce qui a
esté agreé par sa Maiesté ; Que nous demeurions à sainct Denys attendant
la response du Parlement, celle de Monsieur le Duc d’Orleans
& de Monsieur le Prince ; Lesquelles receuës, nous le ferions
sçauoir à sa Maiesté à Pontoise ; & attendrions ces ordres en ce lieu
de sainct Denys.
En suitte nous receusmes le dix-septiesme sur le soir vne Lettre
de Cachet du Roy, portant ordre de nous en aller à Pontoise,
que nous enuoyasmes soudain au Parlement, & récriuismes cependant
à sa Majesté, qu’ayant eu la bonté de receuoir le iour precedent
nos excuses sur le voyage de Pontoise, nous la supplions
de trouuer bon que nostre Deputation estant finie, nous nous
rendissions au Parlement pour y administrer la Iustice, & le seruir
dans la fonction de nos charges. Le dix-huictiesme à midy, nous
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