Anonyme [1649], REVELATION DV IEVSNEVR OV VENDEVR DE GRIS, ESTABLY DANS LE PARVIS DE NOSTRE-DAME, CONTENANT LES REMEDES necessaires à la maladie de l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_3541. Cote locale : E_1_76.
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Alloit causer en cette Ville
Vne forte guerre ciuile ;
Ce qui se passa du depuis
Ie ne le sçay que par les bruis
De la confuse populace
Car ie ne bouge de ma place.
Doncques puisque i’ay reconnu
D’où tout ce grand mal est venu,
Ie vais sans aucun intermede
T’en dire le plus prompt remede,
Car il faut promptement agir
Si l’on pretend de le guerir.

 

 


La France pour estre purgée
N’a pas besoin de la seignée,
Son corps de sang est alteré,
Pour en auoir par trop tiré ;
Les Partisans sont des sangsuës
Insatiables & gouluës,
Qui l’ont mis tellement au bas,
Que son poux ne bat presque pas :
Ce seroit donc vne folie
De croire qu’estant affoiblie,
On la put par là soulager,
Il faut seulement la purger,
D’vne humeur meschante & maline
Qui d’vne douleur intestine
A fait le subjet principal
Et l’origine de son mal.
Il faut expulser cette peste,
Qui par vne poison funeste,
Tasche de luy gaigner le cœur,
C’est le remede le plus seur,
Il est vray que cette ordonnance,
Suppose quelque violence,
Mais quand le mal s’est rendu fort,
Il est besoin de faire effort,
L’vnion est la medecine

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