Anonyme [1652], RESPONSE DV ROY, SERVANT DE REPLIQVE, A LA DERNIERE LETTRE DE SON ALTESSE ROYALE. ARTICLE PAR ARTICLE Les Desseruices que les Mazarins ont rendu à sa Majesté, Le changement qu’ils ont faict en ses Conseils, Auec les Moyens de preuenir leurs mauuais desseins. , françaisRéférence RIM : M0_3441. Cote locale : B_2_15.
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Estranger duquel vous vous plaignez, pour luy
donner l’Administration de mes affaires, apres
auoir esprouué sa suffisance & sa fidelité, en plusieurs
occasions importantes, vous l’auez autant
aymé pendant plusieurs années, que vous
tesmoignez maintenant de le haïr, vous l’auez
autant estimé & loüé, que vous faictes semblant
de le mespriser.

 

Replique. Chacun sçait que tant s’en faut
que le feu Roy l’eût choisi auant son deceds,
pour luy donner l’Administration de ses affaires,
que ce fut le deffunct Cardinal de Richelieu, lequel
estant malade pour mourir, le recommanda
à sa Majesté, & la pria de s’en seruir, sçachant
bien qu’il entretiendroit la guerre qu’il auoit cõmencée
par toute la Chrestienté : mais il ne preuoyoit
pas qu’il volleroit les Finances du Roy,
& qu’il les enuoyeroit aux banquiers Estrangers,
qu’il changeroit le Conseil de sa Majesté, & qu’il
establiroit la pyraterie en Italie, qu’il vendroit
les Benefices du Royaume, & qu’il rempliroit
la Cour & les armes du Roy d’Italiens Estrangers,
qu’il feroit la guerre aux Prouinces le Frãce,
comme en Guyenne pour perdre la Ville de
Bordeaux, & en Anjou pour ruiner Angers,
qu’il auroit des intelligences secrettes auec les
ennemis de l’Estat, qu’il laisseroit perdre les



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