Anonyme [1652], RESPONSE DV ROY, SERVANT DE REPLIQVE, A LA DERNIERE LETTRE DE SON ALTESSE ROYALE. ARTICLE PAR ARTICLE Les Desseruices que les Mazarins ont rendu à sa Majesté, Le changement qu’ils ont faict en ses Conseils, Auec les Moyens de preuenir leurs mauuais desseins. , françaisRéférence RIM : M0_3441. Cote locale : B_2_15.
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Escuyer de France, Office de la Couronne, qui
ne s’est iamais donné à des Estrangers, laquelle
a present le Prince Thomas & les Anglois, sçauoir
le Millord d’Igby, à qui l’on a donné le Gouuernement
de la Ville & Chasteau de Pontoise,
puis celuy de la ville de Mantes, qu’on a fait Capitaine
du Chasteau de Sainct Germain en Laye,
& Ministre d’Estat, comme les deux autres Milords
Germain & Montaigu, chose innouye en
France, de donner au Roy pour le Gouuernement
de sa personne & Ministre de son Estat
des Anglois, en vn temps auquel cette nation
nous declare la guerre, quelle a commencée par
la prise de nos Nauires, que le Duc de Vandosme
comme Admiral de France commandoit
deuant Calais, pour conduire vn secours à Dunquerque
pressé par l’Espagnol, depuis pris. Ce
sont Paradoxes que l’Histoire remarquera, & qui
sont selon le caprice du Cardinal Mazarin, lequel
auant sa retraitte a donné ce beau conseil
au Roy, se fiant dauantage aux Italiens, & aux
Anglois, qui ne nous peuuent aymer, qu’aux
François qui seuls doiuent estre admis à la garde
de leur Roy, & agir dans ses Conseils.

 

Pour le Prince Thomas, que le mesme Cardinal
a appelle en Cour pour s’en seruir en la retraitte
qu’il meditoit faire de là les Monts ; Il y a



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