Anonyme [1652], RESPONSE DV ROY, SERVANT DE REPLIQVE, A LA DERNIERE LETTRE DE SON ALTESSE ROYALE. ARTICLE PAR ARTICLE Les Desseruices que les Mazarins ont rendu à sa Majesté, Le changement qu’ils ont faict en ses Conseils, Auec les Moyens de preuenir leurs mauuais desseins. , françaisRéférence RIM : M0_3441. Cote locale : B_2_15.
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donner moyen à ses anciens ennemis de regaigner
au dehors les auantages qu’elle auoit acquis
sur eux dans vne iuste guerre : Ceux qui
nous doiuent nous demandent, & ceux qui ont
le tort sont les premiers qui se plaignent. N’est-ce
pas cet Estranger Mazarin, qui a tiré les garnisons
Françoises qui estoient aux pays bas, en Italie,
& en Catalogne pour les faire entrer dans
les entrailles du Royaume, comme en la Guyẽne,
en Picardie, en Champagne, en Berry & au
Blocus de Paris, où Monsieur le Prince qui y fut
employé ne fit tout ce que la rage & la passion
de ce Cardinal luy auoit suggeré contre cette
ville tres fidelle & innocente, & seruit beaucoup
l’entremise de Monsieur le Duc d’Orleans
pour terminer heureusement ce trouble par vn
accommodement qui n’apporte aucun changement
à l’Estat ny à la ville de Paris. N’a il pas
desnué Grauelines, Hesdin, Bapaume, Bethune,
la Bassée d’vne bonne partie des garnisons qui
y estoient, pour venir fondre en France & penetrer
iusques dans ses entrailles. Et pour bloquer
Paris, ne fit il pas venir l’armée qui estoit en Catalogne,
en Italie & en Lorraine, qui a tiré le
Mareschal du Plessie Praslin qui commandoit
les armes du Roy en Piedmont & au Montferat
qui a fait perdre Piombino & Portolongone


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