Anonyme [1652], RESPONSE DV ROY, SERVANT DE REPLIQVE, A LA DERNIERE LETTRE DE SON ALTESSE ROYALE. ARTICLE PAR ARTICLE Les Desseruices que les Mazarins ont rendu à sa Majesté, Le changement qu’ils ont faict en ses Conseils, Auec les Moyens de preuenir leurs mauuais desseins. , françaisRéférence RIM : M0_3441. Cote locale : B_2_15.
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contre luy sous la conduite du Comte
de Harcourt, auec ordre de le poursuiure, &
d’empescher la Guyenne de luy obeyr comme
elle deuoit puis qu’il en estoit Gouuerneur, &
qu’il y auoit dans la Prouince des adherans du
Duc d’Espernon qui leuoient, ce qui fut cause
que la ville de Bordeaux se declara pour
Monsieur le Prince, afin de se maintenir contre
les Emissaires du Cardinal Mazarin. Voyant
Monsieur le Prince qu’on ne se contentoit de
l’auoir despoüillé du Gouuernement de Berry,
mais qu’on luy vouloit prendre son Chasteau
de Mouron, & que pour auoir armé contre ses
ennemis, on auoit porté le Roy à faire vne Declaration,
le rendant criminel de leze-Maiesté,
laquelle fut verifiée au Parlement de Paris par
les Officiers d’iceluy, qui tenoient le party Mazarin,
nonobstant l’opposition qu’y fit Monsieur
le Duc d’Orleans, considerant que les actions
de Monsieur le Prince n’estant point
contre le seruice du Roy, mais seulement pour
se defendre contre les Mazarins. Il ne deuoit
pour cela estre declaré criminel de leze-majesté.

 

Response. Lors que le Prince de Condé allumoit
ainsi le feu dans mon Royaume, si vous
eussiez affectionné le repos, ou mes interests,
autant que vous le tesmoignez, vous n’eussiez



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