Anonyme [1652], RESPONSE A LA PRETENDVE DECLARATION DV ROY, Sur le sujet de la Paix, nuitamment affichée. Auec les procedures criminelles faites contre les Autheurs, Afficheurs, & leurs complices. , françaisRéférence RIM : M0_3371. Cote locale : B_19_18.
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conditions qu’elles puissent estre, Sçauoir, Princes
& Officiers de la Couronne, ceux du Parlement
de Paris, Cours Souueraines & Subalternes,
Capitaines, Gouuerneurs, Gentilshommes,
Bourgeois & Habitans, & tous autres, & sellé en
vert, en forme de Chartre, ainsi qu’il est accoustumé,
& non pas faire des exceptions tacites,
d’autant que c’est donner sujet de deffiance aux
Princes & autres Seigneurs & Officiers de la
Cour, qui n’y sont point desnommez, & mesmes
aux Bourgeois les mieux censez, quoy qu’ils
y soient precisément compris : car quelle apparence
y auroit-il de croire que le Roy voulut pardonner
aux Bourgeois & Habitans de Paris, &
à ceux mesmes qui ont excité l’incendie de l’Hostel
de Ville, puis que nous voyons par ladite pretenduë
Declaration, qu’il ne pardonne pas mesme
aux Princes, qui sont ses plus proches. Vous
auez veu comme ces mots y sont particulierement
exprimez & repetez à l’égard des Bourgeois
& Habitans de ladite ville de Paris : Et d’autres
qui portent, que le Roy a reconnu qu’ils y
auoient esté entraisnez par force, par certains mal
intentionnez. Pour faire donc vne Amnistie parfaite,
il faudroit pardonner aussi à ces certains
mal-intentionnez : mais posons le cas qu’elle sortist
son entier effet, quand le Roy auroit pardonné
à tous les Bourgeois & Habitans de Paris,
aurions nous pour cela la paix ? Les Princes n’ontils


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