Anonyme [1652], RESPONSE A LA LETTRE DV ROY. Enuoyée à Nosseigneurs du Parlement de Roüen sur le sujet des presens mouuemens. , françaisRéférence RIM : M0_3368. Cote locale : B_19_10.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 6 --

pas le Cardinal, nous portans de tout nostre
pouuoir à sa destruction, & voulant le maintenir
contre nous, nous ne deuons à leur dire porter
le nom que de rebelles, d’autant que ceux qui
sont dans le Conseil, faisant parler le Roy comme
il leur plaist nous veulent faire porter le tiltre de
criminels, & leur faire croire que nous n’auons iamais
esté deuers sa Majesté, pour la prier d’éloigner
ledit Cardinal : Il met la faute sur nos Princes
& veut nous faire auoüer, quoy qu’à tort, que c’est
eux qui empeschent que cet Estat ne soit tranquille,
& ne considere pas que le Cardinal en est l’autheur,
& qu’il fait tout son possible pour la perte
de cet Empire, & que s’y il l’auoit fait esloigner cõme
il en auoit esté requis, il auroit remis le calme
dans ce Royaume : Il veut nous faire croire que ce
que nos Princes se portent contre luy, d’autant
qu’il veut retenir le Cardinal, que c’est pour partager
la Couronne : Que les intentions de nostre
Parlement ne sont que celle-là, afin d’auoir part à
son dé bris : Que l’Arrest d’vnion qu’il a rendu pour
la destruction de Mazarin, est vn crime de leze Majesté,
ne mettant pas en frontispice les diuerses relasches
qu’il a donné au peuple par ces longues deputations :
Qu’apres tant d’instances qu’il luy a
faite pour l’éloignement dudit Cardinal, le peuple
a esté contraint de se bander contr’eux, ayant le
croyance que c’estoit des traistres, & qu’ils auoient
le dessein de nous faire affamer, ce qui donnoit occasion
qu’à toutes les fois que le Parlement sortoit


page précédent(e)

page suivant(e)